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Archives de
l'actualité
26
Septembre : Grand-prix de Chine
: Rubens Barrichello remporte
son 2ème GP d'affilée, et compense
l'absence de Schumacher, qui a quand
même signé le meilleur tour en
course. Second Button, qui conforte
et porte a 9 points l'avance de BAR
sur Renault, et pour finir Raikkonen
va sur la 3ème marche du podium.
12
Septembre : Grand-prix d' Italie
: Ferrari venait sur ses terres
fêter ses deux titre, mais dès le
début de la course tout tourne mal.
Schumacher 15ème après un tête a
queue et Barrichello obligé de
s'arrêter a cause de ses pneus. La
victoire semblait acquise a Button,
Alonso ou Montoya, mais les deux
pilotes Ferrari taillèrent la route
pour finalement après la dernière
vague de ravitaillement se retrouver
premier et second! C'est la
première victoire de Barrichello
cette saison.
29
Août : Grand-prix de Belgique
: Kimi Raikkonen est sorti
vainqueur du GP de Belgique, après
une course extrêmement
mouvementée. Dès les premiers
virages la voiture de sécurité est
déployée, et par la suite s'enchaînes
les casses en tout genre, les deux
Renaults en tête se sont
retrouvées anéanties au bout de
quelques tours, et la fabuleuse
remontée de Raikkonen et de
Schumacher commença, Schumacher qui
empocha d'ailleurs son 7ème titre
de pilote, 2 de plus que Fangio!!
15
Août : Grand-prix de Hongrie
: 12ème victoire de Schumacher
cette saison, il assure ainsi a
Ferrari le titre constructeur, et se
met hors de portée de Button
(3ème) au classement général ce
qui assure a Ferrari le titre pilote
pour un de ses pilotes. Déception
pour McLaren qui malgré la MP4/19-B
ne marque aucun point après
l'abandon de Raikkonen.
25
Juillet : Grand-prix d' Allemagne
: Michael Schumacher a déjà
égalé son propre record de
victoire en une saison, il a en
effet gagné son 11ème GP en 12
participations, suivi de Jenson
Button et de Fernando Alonso,
Raikkonen a quand a lui été
victime d'une sortie de piste alors
qu'il était second, et plus rapide
en piste que Schumacher.
11
Juillet : Grand-prix de Grande
Bretagne : Michael Schumacher
a remporté la 11ème manche du
championnat 2004, la 10ème cette
saison, devant Kimi Raikkonen qui a
réussi a hisser la nouvelle
MP4/19-B sur le podium, suivi de
Barrichello 3ème. Les Renault n'ont
par contre marqué aucun points,
Trulli étant victime d'une sortie
de route, et Alonso partant dans les
derniers... Toujours pas de bons résultats
pour Williams malgré l'évolution
de la FW26.
4
Juillet : Grand-prix de France
: Michael Schumacher signe sa
7ème victoire en France, la 9ème
cette saison, grâce a une
stratégie surprenante de 4 arrêts
aux stands, il devance Alonso, et
Barrichello qui a pris le podium a
Trulli dans l'avant dernier virage.
On notera aussi un regain de forme
de McLaren grâce a la MP4/19-B,
contrairement a Williams qui malgré
une FW26-'B' n'a marqué qu'un point.
20
Juin : Grand-prix des USA
: Michael Schumacher a encore
une fois gagné le GP des États-Unis,
devant Barrichello et Sato, qui signe
son premier podium après une course
très mouvementée, des le départ,
accrochage entre des voitures du
fond de grille avant que Ralf
Schumacher ne percute un mur. Ce fut
ensuite une course parsemée de
casses en tout genre qui permit
finalement a Baumgartner en Minardi
de marquer 1 point.
13
Juin : Grand-prix du Canada : Michael
Schumacher a signé sa 7ème
victoire de la saison, la 7ème a Montréal,
un record, il bat ainsi Senna et
Prost! Il était pourtant parti loin
sur la grille, aidé par les
abandons des deux Renault, ainsi que
de la stratégie quasi-parfaite de
Ross Brawn (stratégie a 2 arrêts),
il monte sur la première marche du
podium, aux cotés de Barrichello et
de Button 3ème après la
disqualification des Williams et des
Toyota pour écopes de freins non
conformes.
C'est
devant une foule immense (277.300 spectateurs sur les trois jours),
du jamais vu en Espagne pour la F1, que les 20 concurrents viennent
s'aligner sur la grille de départ de cette cinquième épreuve du
championnat. La Ferrari de Michael Schumacher vient s'installer sur
la première position de la grille de départ mais dans les
tribunes, on espère surtout la victoire d'une Renault, celle de
Fernando Alonso, bien sûr...
A l'extinction des feux, c'est la Renault de Jarno Trulli qui
jaillit de la seconde ligne pour s'installer en tête de la course
devant Michael Schumacher, Takuma Sato, Juan Pablo Montoya, Rubens
Barrichello, Fernando Alonso, Olivier Panis, David Coulthard, Ralf
Schumacher, Kimi Raikkonen, etc... Jenson Button est 14ème à
l'issue du premier tour.
En tête de la course, la Ferrari de Schumacher prend le sillage de
la Renault alors que Sato est un peu plus loin avec tout le peloton
derrière lui. Au quatrième tour, Takuma Sato est déjà à 3,2
secondes de lui. Montoya est à 4 secondes.
Le top 10 au 7ème passage: Jarno Trulli, Michael Schumacher (+0,6),
Takuma Sato (+4,6), Juan Pablo Montoya (+6,2), Rubens Barrichello
(+7,3), Fernando Alonso (+7,9), Olivier Panis (+13,7), David
Coulthard (+15,5), Ralf Schumacher (+16,5), et Kimi Raikkonen
(+17,5)
Fernando Alonso et Olivier Panis sont les premiers à rejoindre leur
stand au 8ème tour. Jarno Trulli, Montoya et Raikkonen ravitaillent
dès le tour suivant... quant à Michael Schumacher, il vient
abreuver sa Ferrari au 10ème passage et reprend la course... juste
devant Trulli mais pas pour longtemps car le rythme de la Ferrari
est bien trop élevé pour la Renault. Jarno ne la reverra plus
d'ici l'arrivée.
En tête de la course, une petite surprise: Rubens Barrichello! Le
Brésilien n'a pas encore ravitaillé au 12ème tour et devance son
équipier de 11,1 secondes. Rubens Barrichello avait donc une grande
quantité d'essence et c'est finalement ce qui explique sa faible
performance aux essais qualificatifs. Rubens ravitaille pour la
première fois au 17ème tour, idem pour Giancarlo Fisichella qui était
à une très belle quatrième place.
Le top 12 au 20ème passage alors que tout le monde est passé au
moins une fois par son stand: Michael Schumacher, Jarno Trulli
(+7,3), Rubens Barrichello (+18,1), Takuma Sato (+22,8), Fernando
Alonso (+24,1), Juan Pablo Montoya (+29,7), Ralf Schumacher (+37,7),
Giancarlo Fisichella (+43,8), Olivier Panis (+48,4), Kimi Raikkonen
(+49,2) David Coulthard (+50,4) et Jenson Button (+50,9)
Les deux grands bénéficiaires de ce début de course sont les deux
pilotes de la Scuderia Ferrari alors que le grand perdant est sans
aucun doute Juan Pablo Montoya qui passe de la seconde place sur la
grille à une modeste sixième position en début de course... Il
faut dire que le Colombien a fort à faire avec des pilotes qui ont
une stratégie différente de la sienne. On pense notamment à
Fisichella qui maintiendra Montoya derrière lui durant une bonne
partie de la course malgré une Sauber moins rapide.
Au 23ème tour, Jarno Trulli est le premier à ravitailler pour la
seconde fois. Michael Schumacher, Fernando Alonso et Ralf Schumacher
imitent Trulli au 25ème tour. A l'issue de ce passage par les
stands, Michael Schumacher remonte en piste devant son équipier
Barrichello qui a une stratégie différente et moins efficace, cela
ne fait plus aucun doute maintenant...
Jarno Trulli sera aussi le premier à passer par son stand pour un
troisième ravitaillement au 41ème tour. Fernando Alonso ravitaille
dès la boucle suivante. Libéré de la présence de Giancarlo
Fisichella devant lui (il a ravitaillé vers le 40ème tour) Juan
Pablo Montoya tourne immédiatement 1,5 secondes plus vite... mais
c'est trop tard pour viser le podium. Barrichello ravitaille pour la
seconde fois au 42ème tour! Son champion du monde d'équipier
rentre pour la troisième fois au 45ème passage, tout comme Takuma
Sato et Ralf Schumacher. Juan Pablo Montoya abandonne au 47ème
tour, suite à des problèmes avec ses freins.
Le top 12 au 50ème tour alors que plus personne ne doit passer par
son stand: Michael Schumacher, Rubens Barrichello (+8,8), Jarno
Trulli (+17,7), Fernando Alonso (+25,9), Takuma Sato (+28,4), Ralf
Schumacher (+58,1), Giancarlo Fisichella (+61,8), Jenson Button
(+66,9), Felipe Massa (+76,8), Mark Webber (+1 tour), David
Coulthard (+1 tour) et Kimi Raikkonen (+1 tour)
La fin de course se déroule sans surprise, ni bonne ni mauvaise. A
quinze tours du terme de cette course, tout le monde a déjà baissé
son rythme et se laisse glisser jusqu'à l'arrivée. Michael
Schumacher signe donc sa cinquième victoire de la saison, égalant
ainsi le record de Nigel Mansell qui lui aussi avait remporté cinq
courses de suite en 1992. C'est aussi la 75ème victoire de la carrière
de Michael Schumacher.
Rubens Barrichello arrive second et c'est peut-être la bonne
surprise de ce dimanche. Autre bonne surprise, c'est la course des
Renault qui se placent aux troisième et quatrième positions. L'équipe
Française conforte ainsi sa seconde position au championnat du
monde des constructeurs.
Des mauvaises surprises, il y en a plusieurs: la compétitivité et
la fiabilité des Williams, la course moyenne des BAR-Honda et celle
tout simplement catastrophique des McLaren qui à l'arrivée sont à
un tour du vainqueur, à bonne distance des deux Sauber...
C'est le Britannique Jenson
Button qui occupe la première place sur la grille de départ de ce
Grand Prix de Saint-Marin, 4e épreuve du Championnat du monde de
Formule 1. Aux côtés du pilote BAR, le champion du monde Michael
Schumacher. Sur la seconde ligne: Juan Pablo Montoya et Rubens
Barrichello. En dernière ligne, Giancarlo Fisichella et Kimi
Raikkonen qui hier n'ont pas bouclé leur tour de qualification.
A l'extinction des feux, Jenson Button prend un départ parfait et
s'installe en tête de la course. Juan Pablo Montoya rate un peu le
sien et laisse Michael Schumacher prendre le sillage de Button.
Ensuite, Juan Pablo Montoya a bien du mal à contenir son équipier
Ralf dans les premiers virages mais c'est un peu plus tard que cela
deviendra très chaud.
En effet, dès les premiers virages, Michael Schumacher invite un
Montoya très entreprenant à mettre deux roues dans l'herbe et un
peu plus tard, c'est le Colombien qui fait pareil avec Ralf
Schumacher. Un premier tour très chaud au cours duquel David
Coulthard ne pourra pas éviter le contact. L'Ecossais devra passer
par son stand pour changer le museau de sa MP4/19.
Le classement au 5ème tour: Jenson Button, Michael Schumacher, Juan
Pablo Montoya, Takuma Sato, Ralf Schumacher, Rubens Barrichello,
Jarno Trulli, Mark Webber, Fernando Alonso, Cristiano Da Matta,
Felipe Massa, Olivier Panis, Giorgio Pantano, Giancarlo Fisichella,
Kimi Raikkonen, Christian Klien, Nick Heidfeld, Gianmaria Bruni,
Zsolt Baumgartner et David Coulthard.
En tête de la course, Jenson Button et Michael Schumacher forme un
duo séparé par moins d'une seconde alors que Juan Pablo Montoya,
installé seul à la troisième place accuse déjà 7 secondes de
retard sur ce duo, au septième tour. Juan Pablo Montoya est par
ailleurs le premier à passer par son stand pour ravitailler et cela
se passe au 8ème tour.
Jenson Button et Ralf Schumacher ravitaillent dès la boucle
suivante. Le champion du monde est donc seul en tête. Le champion
du monde hausse le rythme afin de reprendre la course devant Button.
Michael Schumacher rentre finalement au 11ème tour et c'est sans
surprise qu'il se retrouve en tête de la course.
Le top 10 au 15ème tour: Michael Schumacher, Jenson Button (+8,8),
Juan Pablo Montoya (+19,9), Jarno Trulli (+25,3), Ralf Schumacher
(+29,1), Rubens Barrichello (+29,8), Fernando Alonso (+30,7), Takuma
Sato (+32,5), Giancarlo Fisichella (+33,6) et Kimi Raikkonen (+35,7)
Michael Schumacher, Button, Montoya et Trulli étant isolés en
piste, c'est Ralf Schumacher et Barrichello qui font le spectacle en
se tirant la bourre comme des sauvages. Le Brésilien est clairement
le plus rapide mais la Williams de Ralf est parfois très très
large... Un peu plus loin, Sato Fisichella et Raikkonen font aussi
un beau trio de furieux.
Jenson Button rentre pour son second ravitaillement au 26ème tour
alors que Michael Schumacher prend un tour à Kimi Raikkonen dans la
ligne droite des stands. Le champion du monde passe par son stand dès
la boucle suivante et reprend la course en tête avec 18,3 secondes
d'avance sur Button. Barrichello et Ralf Schumacher ravitaillent en
même temps au 28ème tour et manquent de s'accrocher dans l'allée
des stands.
Le top 10 au 33ème tour: Michael Schumacher, Jenson Button (+15,1),
Juan Pablo Montoya (+34), Ralf Schumacher (+42,4), Jarno Trulli
(+43,8), Rubens Barrichello (+44,5), Fernando Alonso (+45), Takuma
Sato (+59,7), Kimi Raikkonen (+70) et Giancarlo Fisichella (+71,3)
En tête de la course, Michael Schumacher gère déjà sa course,
loin devant tout le monde alors que derrière son équipier Rubens
Barrichello a bien du mal entre les deux Renault de Trulli et
Alonso. La différence de rythme entre Michael et son équipier est
impressionnante. L'un semble piloter une monoplace très largement
au dessus du lot alors que l'autre doit se battre dans le peloton
comme s'il pilotait une Williams ou une Renault. Mais peut-être le
Brésilien a-t-il des problèmes...
Juan Pablo Montoya et Rubens Barrichello effectuent leur dernier
ravitaillement au 43ème tour. Jenson Button et Ralf Schumacher
viennent chercher leur ration de carburant au 44ème tour alors que
Michael Schumacher se décide à imiter tout ce petit monde au 46ème
tour tout comme Trulli. Alonso attendra jusqu'au 48ème tour pour
observer son dernier ravitaillement.
Ce dernier passage par les stands permet à Alonso de doubler Trulli
et Barrichello dont la Ferrari ne semble pas être en grande forme.
Alonso n'a pas trop envie de se satisfaire de cette 5ème place et
s'attaque donc à Ralf Schumacher dans la foulée mais il l'avait
fait à Bahrein, Ralf ferme la porte alors que l'Espagnol est à
l'intérieur du virage.
Alonso peut poursuivre la course en 4ème position alors que Ralf
fait un tête-à-queue et chute à la 7ème place.
En tête de la course, Michael Schumacher se laisse glisser jusqu'à
l'arrivée à un train de sénateur. Button fait de même car il ne
peut pas aller chercher la première place (27 secondes de retard)
et il n'est pas directement menacé par Montoya qui navigue à la
troisième place avec 25 secondes de retard sur la BAR de Button.
Alors que Rubens Barrichello continue à titiller la Renault de
Trulli, et que Fernando Alonso revient dans le sillage de Montoya,
Takuma Sato explose son moteur Honda dans un immense panache de fumée
blanche. Si la course du Japonais a été des plus discrètes, ce ne
fut pas le cas de son abandon.
Malgré ce double duel de fin de course, rien ne changera avant
l'arrivée de ce Grand Prix de Saint-Marin et c'est en toute logique
que Michael Schumacher remporte sa quatrième victoire en autant de
course. Jenson Button signe son troisième podium de l'année et
s'affirme de plus en plus comme l'un des hommes forts de ce
championnat. Quant à Montoya, il réussit à sauver sa troisième
place de la convoitise de Fernando Alonso.
Grâce à cette victoire, Michael Schumacher et Ferrari confortent
leur première place dans les championnats des pilotes et des
constructeurs.
A la poursuite de Schumacher
La condition physique : un autre point fort de Michael
En plus, il ne se fatigue pas...
Pour les rivaux de Michael Schumacher et Ferrari, la question de savoir comment battre l'Allemand reste sans réponse avant le départ du Grand Prix de Malaisie, deuxième épreuve du championnat 2004. Ils avaient été quelques-uns à rêver de détrôner Schumacher dans la chasse à la pole-position. En vain.
Il y avait d'abord Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes), le plus rapide vendredi après-midi, puis Ralf Schumacher et Juan Pablo Montoya
(Williams-BMW), proches, très proches du "baron rouge" samedi dans la matinée lors des essais libres. Le plus ambitieux avait cependant pour nom Fernando Alonso (Renault).
Mais voilà, l’Espagnol, si talentueux soit-il, est encore jeune, très jeune (22 ans). Une place dans les deux premières lignes lui semblait promise... avant que l'Ibère ne parte à la faute. Tête-à-queue, sortie de piste, bac graviers, Fernando Alonso voyait s'envoler la perspective d'une course aux avant-postes, ses illusions.
L'Espagnol, condamné à une longue et problématique remontée, Trulli relégué en quatrième ligne à côté de Ralf
Schumacher, derrière Raikkonen et Jenson Button (BAR-Honda), Renault devait revoir ses ambitions à la baisse. Et dire que Ferrari redoutait particulièrement les voitures françaises.
« J'ai commis une erreur au freinage du virage 14, la voiture a glissé de l'arrière et elle est partie en tête-à- queue » expliquait Alonso. « C'est décevant bien sûr, surtout pour l'écurie qui a beaucoup travaillé mais je reste confiant. Nous savons que la voiture est rapide et, même en partant de derrière, je pense pouvoir me battre pour les points ! »
Une seule monoplace avait pu s'immiscer entre les deux F2004 de l'intraitable Michael Schumacher et de son fidèle lieutenant, Rubens
Barrichello, la Jaguar du surprenant Mark Webber. De là à pouvoir inquiéter les Ferrari en course, et notamment Michael
Schumacher, auteur samedi de sa cinquante-septième pole-position...
Face au sentiment de révolte de ses adversaires, à leur confiance dans le point fort Michelin face à
Bridgestone, Michael Schumacher reconnaissait que, dimanche, rien ne serait facile. « Je dois dire que ma performance en qualifications est étonnante, vraiment un tour parfait » déclarait l'Allemand. « En course, la voiture ne sera pas affectée par la chaleur mais les températures élevées diminuent le degré d'adhérence des pneus. Dans le cockpit, cela va être très dur. Et, même si l'on s'y attend ici, cela semble être de plus en plus difficile chaque année dans la mesure où les voitures vont de plus en plus vite »
Justement, la condition physique est un autre point fort de Michael
Schumacher. Alors comment battre le sextuple champion du monde ? Ils étaient quelques-uns à espérer pouvoir trouver enfin une réponse dimanche après-midi dans la fournaise de
Sepang...
C'est Michaël Schumacher sur sa Ferrari F2004 qui
remporte la 57ème pole de sa carrière, 641
millièmes devant Mark Webber sur Jaguar, en première ligne.
Suivent Barrichello et Montoya.
Michael Schumacher a bien calculé son coup
GP de Malaisie : La qualification
Michael et Ferrari restent les références
Privé de son tour de pré-qualification, Giorgio Pantano était le premier en piste pour aller décrocher son billet sur la grille de départ du Grand Prix de Malaisie. Au volant de sa voiture de réserve, équipée du moteur utilisé depuis vendredi, l’Italien abordait son exercice avec prudence. Au volant d’une monoplace au comportement plus que délicat, Pantano évitait à plusieurs reprise d’aller visiter les graviers et terminait son tour unique juste en dessous de la barre des 1’40. Zsolt Baumgartner en profitera pour prendre le dessus bien que le Hongrois se soit également fait une belle frayeur suite à une glissade de sa PS04.
‘Gimmi’ Bruni prenait ensuite la piste pour défendre les couleurs de la petite scuderia de Faenza. Le débutant italien se montrait bien véloce que son équipier et améliorait un à un ses temps de passages pour s’emparer momentanément de la première place avec un chrono de 1’38.577. Mieux installé à bord de son EJ14, Nick Heidfeld donnait une meilleure idée du rendement de sa Jordan : 1’36.569.
Cristiano Da Matta, décevant jusque là, retrouvait un semblant de réussite au volant de sa TF104 qu’il invitait à la première place avec un temps de 1’34.917 qui allait être suffisant pour permettre à la Toyota de figurer dans le Top 10.
Christian Klien ne parviendra pas à inquiéter le chrono réalisé peu avant par le Brésilien mais l’Autrichien n’accusait au final que 2 dixièmes de retard. Olivier
Panis, encouragé par la performance de son équipier, tentait à son tour de briller mais le Français devait se résoudre à laisser filer dixièmes après dixièmes face à Da Matta et même
Klien. Felipe Massa pensait pouvoir prendre les choses en mains mais le pilote de la Sauber échouait à 122 millièmes de son compatriote.
Takuma Sato allait payer, au prix fort, son attaque à outrance sur le circuit de
Sepang. Sorti à trop haute vitesse d’une courbe rapide, le Japonais perdait le contrôle de sa BAR Honda, déséquilibrée par la compression. La mésaventure se terminait malheureusement dans les graviers, contraignant les commissaires à brandir le drapeau rouge pour permettre l’évacuation de la BAR. Alors en piste, Juan Pablo Montoya devait regagner le stand Williams, et en ressortira une fois la piste dégagée.
Le Colombien prenait trois dixièmes d’avance sur le premier partiel et augmentait le rythme le second. Montoya s’emparait alors de la première place avec un chrono de 1’34.054. Giancarlo Fisichella lui succèdera en piste mais le pilote de la Sauber ne se battait pas dans la même catégorie. Observé dans ses moindres détails par Massa, l’Italien ne réussira pas à imposer sa C23 à celle du Brésilien, tout sourire.
Ralf Schumacher n’améliorera pas le chrono de son équipier, au grand désespoir du clan BMW qui s'attendait à mieux. Jenson Button sautait sur l’occasion pour glisser sa BAR entre les deux FW26 ; 14 millièmes devant le jeune allemand. David Coulthard effectuait un parcours sans faute gratifié d’une modeste 4ème place provisoire.
Premier représentant Ferrari en piste, Rubens Barrichello ne tardait pas à calmer les ardeurs des rivaux de la
Scuderia. En avance sur le premier secteur, le Brésilien conservait un net avantage à l’issue du deuxième et bouclait sa boucle en 1’33.756. Mark Webber et sa Jaguar savaient avoir les moyens de rivaliser avec le chrono de la Ferrari No2. La R5 de l’Australien restait proche des temps de Barrichello dans les deux premiers partiels et prenait, sous les applaudissement des tribunes, de la meilleure performance… 41 millièmes devant Rubens.
Un "fauve" en première ligne
La prise de pouvoir de la Jaguar ne durera qu’un peu plus de 1’33.074… le temps (record) pour Michael Schumacher et sa Ferrari No1 de donner la leçon et signer ainsi une 57ème pole position depuis le début de sa glorieuse carrière. A l’issue du premier secteur, la Renault de Trulli rendait les armes face à la performance de l’Allemand. L’Italien terminait son exercice à plus d’une seconde et trois dixièmes derrière la Williams de Ralf !
Dernier à pouvoir priver Michael Schumacher de sa deuxième pole position consécutive cette saison, Fernando Alonso fera de son mieux pour limiter la somme total de son retard. L’Espagnol laissait malgré tout filer de précieux dixièmes dans le deuxième secteur mais perdait finalement le contrôle de sa R24 dans l’une des dernières courbes rapides du circuit de
Sepang. Très déçue, l’équipe Renault a loupé le coche en Malaisie.
Raikkonen redonne confiance aux poursuivants
GP de Malaisie : 2ème Libre
La MP4-19 est dans les temps
Les températures avaient encore augmenté au début de l’après-midi dans les environs de Kuala
Lumpur. Le thermomètre affichait désormais 38°C dans l'air et bien au-delà des 50°C sur la piste. Au feu vert, Giancarlo Fisichella était le plus rapide à quitter les stands, suivi de près par Anthony Davidson et Ralf
Schumacher.
La Sauber de Fisico’ signait le premier temps de référence de la séance : 1’38.139. Le premier tour de Ralf Schumacher était perturbé par une quille ‘baladeuse’ sur la piste. Bas
Leinders, Björn Wirdheim et Olivier Panis animaient ensuite les débats. Christian Klien maîtrisait Quant à lui avec brio une ruade de sa Jaguar.
La Ferrari de Rubens Barrichello entrait en action et ne tardait pas à s’installer à la première place grâce à un tour en 1'36.427. Le Brésilien regagnera les stands peu après, des drapeaux jaunes ralentissant l’élan du peloton pour permettre aux commissaires de dégager la BAR Honda, immobilisée dans un l’herbe, du jeune anglais Anthony
Davidson.
Le sourire revenait peu à peu sur les visages des membres de l’écurie McLaren Mercedes, Coulthard signant le quatrième temps. Raikkonen se plaçait alors au septième rang. Peu après les 10 premières minutes, c’est la R5 de Mark Webber qui s'emparait du meilleur temps, toujours au-delà des 1'36 au tour.
Fernando Alonso, lancé dans un tour rapide, délogeait la Jaguar de l’Australien. Le temps réalisé par le pilote Renault allait même résister à la première tentative de Michael
Schumacher.
A l’issue du premier quart d’heure, Takuma Sato se faisait surprendre au freinage avant de perdre le contrôle de sa BAR Honda. Bilan pour le Japonais : l’aileron avant arraché suite à un contact avec le rail de sécurité. Le Japonais reprendra le travail en toute fin de séance mais devra rapidement revenir au stand… freins en feu. L'équipe était obligée de les arroser de neige carbonique pour éviter un incendie !
Profitant d’un regain de forme de sa FW26, Juan Pablo Montoya prenait les commandes de la séance quelques instants avant que Ralf Schumacher en profite pour l’en déposséder. Au même instant, les visages se fermaient dans le stand Toyota suite à l’embardée de la TF104 de Cristiano Da Matta, enlisé dans le bac à graviers.
Peu avant d’entrer dans le dernier quart d’heure de la séance, Kimi Raikkonen entamait un tour rapide qui le voyait prendre l’avantage sur ses rivaux et s’approcher à deux dixièmes du chrono réalisé par Michael Schumacher en matinée. Montoya tentera d’imiter le Finlandais, en vain, le Colombien ayant perdu beaucoup de temps dans le deuxième secteur, après une sortie de virage un peu large.
Michael Schumacher, plus préoccupé par le perfectionnement de sa F2004, restait un peu en retrait de
Raikkonen.
Felipe n'est pas largué
'Pire' pour Barrichello qui y s’est fait surprendre au dernier freinage avant la ligne de chronométrage… et devra se remettre dans le bon sens de la marche pour continuer son travail.
Dans les stands, Montoya et Ralf Schumacher mettaient pied à terre, programme terminé et choix validés. Dans les derniers instants, Felipe Massa se mettait en valeur et effectuait une spectaculaire remontée du 19ème au 7ème rang !
La séance se terminera sans encombre pour les leaders, mais par pour Björn
Wirdheim, contraint d’immobiliser sa R5 au bout des stands.
Kimi Raikkonen terminait donc l’après-midi à la première place, devant Ralf
Schumacher, Mark Webber, intercalé devant Michael, Montoya et Trulli. Un peu plus loin mais dans la même seconde que le Finlandais, on retrouve Massa, Alonso, Coulthard et
Barrichello.
Après sa très nette victoire lors de la manche
d'ouverture à Melbourne, Michael Schumacher a pris quelques jours
de vacances bien mérités en compagnie de son épouse et de
quelques amis dont son manager Willi Weber.
"Nous nous sommes beaucoup amusés - raconte Michael Schumacher
- nous avons aussi fêté l'anniversaire de Willi Weber. Tout s'est
parfaitement passé. Aujourd'hui, je ressens une impatience
croissante à l'approche de la course de Sepang. En F1, les choses
changent très vite et puis nous ne pouvons pas occulter le fait
qu'en Australie, cela s'est toujours très bien passé pour nous et
que la course de Sepang est souvent très difficile et imprévisible
à cause des conditions climatiques. Ce n'est pas la course qui nous
est habituellement la plus favorable..."
Michael Schumacher n'est pas loin de penser que c'est à Sepang que
la Scuderia Ferrari aura la confirmation qu'elle possède en la
F2004 d'une voiture capable de gagner le championnat ou au contraire
s'il leur reste encore du pain sur la planche. "Oui, c'est ça
- continue le pilote allemand - c'est en Malaisie que nous
comprendrons où nous en sommes dans la mise au point et si nous
pouvons lutter pour la victoire là-bas, alors cela nous ouvrira des
perspectives très prometteuses. Si par contre, nous devions être
en retrait, alors les choses pourraient être plus difficiles pour
nous."
Rubens Barrichello n'a pas eu droit à des vacances puisqu'il était
attendu la semaine dernière à Valencia afin de tester le quatrième
exemplaire de la F2004. Dès la fin de ces essais, Rubens
Barrichello a pris l'avion pour la Malaisie où il soigne
actuellement sa forme physique et s'occupe de son acclimatation aux
conditions extrêmes que ce pays impose à ses visiteurs.
"Tout le monde a été surpris de notre compétitivité à
Melbourne et je sais que nos concurrents et certaines personnes du
monde des médias espèrent que cela n'ira pas aussi bien pour nous
à Sepang. Je crains cependant que nous les décevrons - commente
Rubens Barrichello - notre première journée à Valencia, nous
n'avons pratiquement pas tourné à cause de la pluie mais le second
jour a été plus productif. C'est lors de cette journée que nous
avons choisi nos pneus pour le Grand Prix de Malaisie. Ce sont des
pneus qui seront très efficaces sous la chaleur."
"Lors de ces dernières années, nous avions roulé à Sepang
avec la voiture de l'année précédente et nous avions eu du mal à
affronter une concurrence toujours plus aguerrie - poursuit
Barrichello - cependant, je ne pense pas que nous aurons le même
avantage qu'à Melbourne mais je suis persuadé que nous serons compétitifs.
La chaleur de Sepang ne m'impressionne pas car je me sens généralement
à l'aise sous ces conditions."
Rubens Barrichello avoue néanmoins que ce voyage en Europe, entre
les Grand Prix d'Australie et de Malaisie, ne lui a pas fait que du
bien. "Il faudrait peut-être faire plus de courses et moins
d'essais privés entre deux Grand Prix. J'admets qu'à Valencia j'ai
souffert un peu de fatigue, principalement à cause des derniers déplacements
d'un bout à l'autre du monde. Maintenant, je me sens à nouveau au
mieux de ma forme et j'attends cette course avec anxiété."
Le circuit le plus compliqué de la saison !
C’est Fernando qui le dit…
Fernando de retour à Sepang
Le Gand Prix de Malaisie 2003 aura une place à part dans le palmarès
de Fernando Alonso. C’est à Sepang que l’Espagnol y a réalisé
sa première pole position… à un âge où aucun autre pilote
avant lui n’y était parvenu.
Auteur d’une course ‘solide’ comme il a pris l’habitude
d’en faire depuis, le pilote Renault avait accédé pour la première
fois au podium en Malaisie… Il y était encore pour la première
rencontre de la saison à Melbourne en 2004.
Devenu l’un des principaux animateurs du championnat du monde,
nulle doute que l’édition 2004 du Grand Prix de Malaisie sera une
nouvelle occasion pour Alonso de faire étalage de son immense
talent. Avant de rejoindre Kuala Lumpur, Fernando raconte comment il
a occupé ses journées depuis la fin du Grand Prix d’Australie et
ce qu’il attend du prochain round du championnat du monde.
Ce sera le troisième GP de Malaisie de votre carrière. Que pensez-
vous du circuit ?
« Cette course évoque chez moi de bons souvenirs : j'ai signé ma
première pole et mon premier podium sur ce tracé, l'année dernière.
Au niveau des installations, c'est le meilleur circuit du
calendrier. Les organisateurs ont effectué un travail remarquable
sur le paddock et les garages. De plus, au niveau du pilotage, la
piste est très exigeante. J'ai déjà envie d'y être. »
Quelles sont les caractéristiques de Sepang ?
« Je pense franchement que c'est le circuit le plus compliqué de
la saison. C'est en tout cas l'un des plus techniques. Il exige des
monoplaces excellentes dans tous les domaines. Les virages sont tous
assez rapides, ce qui requiert un équilibre parfait et une aérodynamique
efficace. Quant aux longues lignes droites, elles imposent de bonnes
performances au freinage. Les courbes à rayon croissant, de plus,
sont une torture supplémentaire pour les pneus arrière. Si tout
n'est pas parfaitement réglé, il est impossible d'aller vite.
Enfin, le tracé est très amusant pour nous, pilotes : beaucoup de
courbes à haute vitesse et d'occasions de dépassement. Soit
exactement ce qu'on attend d'un bon circuit. »
Vous avez signé un podium à Melbourne. Quelles sont vos ambitions
pour la Malaisie ?
« Notre objectif est surtout de marquer des points. Nous
performances de la saison dernière montrent que nous devrions être
compétitifs. Et les pneus devraient se montrer encore plus
performants avec des températures plus élevées. La voiture
gagnera en vélocité avec les différentes évolutions qui seront
adoptées au retour en Europe. Par conséquent, en ce début de
saison, nous cherchons principalement à être fiables, à finir les
courses et à marquer des points. Nous visons au minimum la 5ème ou
la 6ème place. »
La revanche à Sepang pour Bibendum?
GP de Malaisie : Michelin - Présentation
Bibendum s'en va en Malaisie
Le Grand Prix de Malaisie, le week-end prochain, constituera la deuxième épreuve de la saison 2004, une saison qui démarre par trois courses se jouant sur trois continents différents en l’espace d’un mois. Michelin a obtenus d’excellents résultats lors des éditions précédentes; Bibendum a en effet signé ici son premier podium en 2001, lors du deuxième Grand Prix suivant son retour à la F1. Depuis, elle n’a plus été battue sur ce circuit: Ralf Schumacher (BMW Williams) a remporté la course en 2002, tandis Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes) l'emportait l'année dernière, décrochant la première victoire de sa carrière en F1.
“La saison n’en est qu’à ses débuts, mais le Grand Prix de Malaisie constitue sans aucun doute une épreuve très importante puisqu’elle permettra de se forger une idée plus précise quant à la hiérarchie de la saison - affirme Pierre
Dupasquier, le directeur de Michelin Compétition - Nous avons dominé à Sepang en 2003, lorsque Fernando Alonso s’est qualifié en pole-position et que Kimi Räikkönen s’est adjugé la victoire. Cela ne garantit rien pour autant, mais nous mettrons à la disposition de nos partenaires des pneus qui leur permettront de se battre pour les premières places. Nos adversaires se sont montrés redoutables en Australie, mais cela ne peut que nous motiver davantage. Nous allons relever le défi, comme nous avons coutume de le faire chez Michelin.”
“Concevoir des pneus adaptés au circuit de Sepang comporte une ou deux difficultés évidentes - commente Pascal
Vasselon, le responsable du programme F1 chez Michelin - C’est traditionnellement la course la plus chaude de la saison, où la température de la piste peut atteindre 55 degrés. Cela ne constitue pas un problème en soi, mais comme il n’est pas très pratique d’effectuer des essais en Malaisie, nous devons développer les pneus pour cette épreuve alors que nous tournons au cours de l’hiver sur des circuits européens, là où les températures au sol se situent entre 10 et 20 degrés. C’est un exercice particulièrement difficile parce que les conditions, on le voit, sont très différentes. Nous sommes aidés par notre expérience, et nous réussissons de mieux en mieux à analyser et recaler les essais effectués à Valence ou Barcelone pour anticiper le Grand Prix de Malaisie."
"Sepang n’est pas un circuit très typé en-dehors de sa chaleur excessive - continue Pascal Vasselon - La pénalité pour 10 kilos d’essence embarqués se monte à 0.4 seconde au tour. En termes d’usure des pneus, ce circuit se situe dans la moyenne. Il est plus exigeant que celui de Melbourne, davantage en raison de son revêtement abrasif qu’à la température élevée. C’est un circuit très varié, avec une succession de courbes lentes, moyennes et rapides, mais aucune d’entre elles ne présente de difficulté particulière. Nous mettrons à disposition de nos partenaires différentes solutions issues de la partie “medium” de notre gamme.”
Cette semaine, l'équipe BAR-Honda a passé quatre jours à Valencia avec leur pilote d'essai Anthony Davidson. Le jeune Britannique disposait d'une BAR 005 intermédiaire pour suivre un programme centré sur les pneumatiques Michelin, les suspensions et le moteur Honda. Anthony a bouclé un total de 1300 kilomètres.
Hier, l'équipe BAR avait décidé de tester des pneus pluie sur une piste artificiellement détrempée mais Davidson a endommagé son châssis en sortant de la piste suite à un aquaplanage. L'équipe de David Richards a alors décidé de plier bagages, un peu plus tôt que prévu.
"A part le vendredi, nous avons passé une bonne semaine à Valencia - explique Anthony Davidson - la voiture s'est montrée très fiable et cela nous a permis de tester une grande quantité de pneus. Nous avons eu une très bonne journée le jeudi, lorsque nous avons choisi nos pneus pour le GP d'Imola. Mercredi, nous avons profité au maximum d'une piste sèche et grâce à des pneus neufs. Ce jour-là, nous avions aussi réalisé de bons chronos sous la pluie et c'est pour cette raison que j'attendais le vendredi avec impatience. Malheureusement, je suis sorti de la piste, j'ai heurté une bordure et j'ai endommagé le châssis."
"A part ce qu'il s'est passé lors de la dernière journée, nous avons eu une bonne semaine - explique Mark Ellis, le responsable des ingénieurs de l'équipe chargée des essais - nous avons pu achever notre programme et la voiture s'est montrée incroyablement fiable. Nous avons travaillé avec Michelin sur le choix des pneus pour les prochains GP et aussi sur la fiabilité du moteur avec lequel nous avons fait un kilométrage supérieur à ce que nous devons faire lors d'un week-end de course. Nous attendons maintenant nos prochains essais privés du Paul Ricard, d'ici deux semaines."
Du côté de chez Honda, on était particulièrement satisfait de la fiabilité du nouveau moteur et on avouait attendre avec impatience le GP de Malaisie pour mettre tout cela en évidence...
Valencia - 12/03/2004
1. A. Pizzonia - Williams-BMW FW26 - 1'25"586 - 91 tours
2. P. de la Rosa - McLaren-Mercedes MP4/19 - 1'25"824 - 113 tours
3. R. Zonta - Toyota TF103 - 1'27"007 - 125 tours
4. F. Montagny - Renault R23 - 1'27"210 - 113 tours
5. A. Davidson - BAR-Honda 005/B - 1'37"987 - 5 tours
Valencia - 11/03/2004
1. P. de la Rosa - McLaren-Mercedes MP4/19 - 1'09"981 - 44 tours
2. M. Gené - Williams-BMW FW26 - 1'10"263 - 61 tours
3. R. Barrichello - Ferrari F2004 - 1'10"453 - 73 tours
4. A. Davidson - BAR-Honda 005/B - 1'10"860 - 127 tours
5. F. Montagny - Renault R23 - 1'10"946 - 135 tours
6. R. Zonta - Toyota TF103 - 1'11"130 - 84 tours
7. R. Briscoe - ToyotaTF103B - 1'11"165 - 79 tours
8. L. Badoer - Ferrari F2003-GA - 1'11"325 - 115 tours
Valencia - 10/03/2004
1. A. Davidson - BAR Honda 005/B - 1'11"962 - 71 tours
2. R. Barrichello - Ferrari F2004 - 1'12"064 - 18 tours
3. M. Gené - Williams BMW FW26 - 1'12"114 - 87 tours
4. R. Zonta - Toyota TF103 - 1'12"142 - 57 tours
5. F. Montagny - Renault R23 - 1'12"660 - 54 tours
6. R. Briscoe - Toyota TF103B - 1'12"927 - 50 tours
7. L. Badoer - Ferrari F2003-GA - 1'22"860 - 28 tours
8. P. De La Rosa - McLaren-Mercedes MP4/19 - 1'22"920 - 37 tours
Valencia - 09/03/2004
1. P. de la Rosa - McLaren-Mercedes MP4/19 - 1'10"124 - 81 tours
2. L. Badoer - Ferrari F2003-GA - 1'10"151 - 88 tours
3. A. Davidson - BAR-Honda 005/B - 1'10"740 - 127 tours
Située entre l'Asie et l'Océanie, la péninsule malaise est marquée par un climat chaud et humide à longueur d'année et subit les influences de la mousson une fois l'an. Les tours Petronas qui culminent dans la capitale, Kuala
Lumpur, sont les plus hautes du monde, même avant la chute des deux tours américaines du World Trade
Center.
En plus des nouvelles règles à observer avant de prendre le départ d'un Grand Prix, l'influence de la météo sur la stratégie va compliquer un peu plus la donne.
Lors des cinq premiers Grands Prix disputés sur le tracé de Sepang, Michael Schumacher possède la particularité d'être le seul à avoir terminer chacun des cinq affrontements, dont quatre sur le podium. Deuxième en 1999 (après avoir cédé les commandes à
Irvine), vainqueur en 2000 et 2001, retombé à la deuxième place en 2002, le sextuple champion du monde n’avait pris qu’une ‘modeste’ sixième place l’an dernier. Suite à son implacable démonstration lors du premier Grand Prix 2004 à Melbourne, le pilote de la Ferrari est le favori No1 de l'édition 2004.
Avant son abandon pour raison mécanique en 2002, Barrichello avait également rallié l'arrivée de chaque Grand Prix de Malaisie. La première année, 1999, le Brésilien n'y disposait que d'une modeste Stewart Ford qu'il réussira à classer au 5ème rang. 2ème l’an dernier, Rubens avait accompagné Kimi
Raikkonen, vainqueur, sur le podium. Depuis 2001, l'hégémonie des Ferrari a été brisée par les Williams BMW en 2002 et McLaren Mercedes en 2003.
En ce qui concerne la pole position réalisée lors des quatre séances qualificatives en Malaisie, elles étaient toutes tombées dans l'escarcelle de Michael Schumacher et sa voiture rouge jusqu’à l’édition 2003 où Fernando Alonso et sa Renault ont décroché leurs premiers lauriers.
Pour David Coulthard, Sepang et le Grand Prix de Malaisie ne lui laissent pas que des bons souvenirs. Qualifié en 2ème ligne la première année, il y sera rapidement victime d'un ennui mécanique. Toujours positionné en deuxième ligne sur la grille en 2000, David réalisait sa meilleure prestation à Sepang en terminant sur les talons de la Ferrari de Michael
Schumacher.
Relégué à la 8ème place du départ de l'édition 2001, l'Ecossais réussissait à s'emparer de la troisième marche du podium. L'an dernier, Coulthard figurait en troisième ligne, devancé par son nouvel équipier Kimi
Raikkonen. Sa déception sera à l'image de celle de l'écurie McLaren : énorme, puisque David comme Kimi seront victimes de casses moteurs. L’an dernier, il sera rapidement contraint à l’abandon.
Pour beaucoup, ce sont les conditions météo et les exigences du climat local sur le plan physique, qui seront les clés du succès.
« Le circuit de Sepang est des plus modernes mais il y règne un climat chaud et humide et à cette période de l'année il y a toujours un gros risque de pluie. Grâce à notre programme d'entraînement, nous sommes sûrs d'être à notre meilleur niveau dans tous les environnements » expliquait Jarno Trulli. « Ceci comprend l'humidité et la chaleur étouffante ! »
« Sepang est un superbe circuit, j'apprécie beaucoup ce rendez-vous » soulignait Juan Pablo
Montoya. « Un chose est sûre il va falloir être en excellente condition physique, car ce Grand Prix va être très dur pour les pilotes en raison des températures élevées et du taux d'humidité. »
« Il est très important d'être bien préparé pour affronter la chaleur et l'humidité. Sepang est certainement l'endroit où la course est la plus exigeante physiquement» remarquait Schumacher l'an dernier.
l'influence de la météo sur la stratégie va donc compliquer un peu plus la donne. « Les perturbations météorologiques sont fréquentes durant la course. Il y a de grandes chances que ce soit encore le cas cette année. Cela va nous obliger à calculer différentes stratégies. Autre avantage de
Sepang, c'est que les dépassements sont possibles à plusieurs endroits » concluait Sam Michael, ingénieur en chef au sein de l'équipe Williams.
Michael Schumacher s’offre un peu de bon temps
Avant de repartir au combat
Après avoir beaucoup travaillé cet hiver dans la froidure de la bonne vieille Europe, Michael Schumacher s’est réchauffé le cœur dans les allées de l’Albert Park de Melbourne et touché la juste récompense de son dur labeur en dominant du casque et du volant le premier Grand Prix de la saison 2004 en Australie.
Le leader de la Scuderia va ainsi pouvoir décompresser quelques jours, et profiter d’une dizaine de jours vacances déjà bien méritées avant de se replonger corps et âme dans la bataille à l’occasion de la prochaine étape du Formula One Circus sur le circuit de
Sepang.
« Des vacances me feront du bien, surtout avant une course comme la Malaisie qui s’annonce stressante et difficile » confiait Michael avant de quitte l’Australie.
Le pilote considère même que Sepang est un bon repère pour les performances à venir des écuries. Par le passé, la compétitivité de la Ferrari n’y a pas toujours été éclatante. « Nous verrons comment cela se passe cette fois. En Australie, nos adversaires n'ont pas été aussi bons que d’habitude, mais nous ne devrions pas en tirer de conclusions trop hâtives. Nous ne devons pas penser que tout va s’enchaîner aussi facilement » prévenait-il.
Quant à une éventuelle lassitude au sein de la Scuderia … Michael n’est pas inquiet : « Je suis allé à l'usine quelques semaines après Suzuka, ils m'ont donné encore plus envie de continuer à gagner. Je leur tire mon chapeau à tous » concluait-il.
Schumi : du début à la fin !
Le ciel est très nuageux sur Melbourne au moment où les 20 concurrents viennent s'aligner sous les ordres du starter mais la pluie ne menace pas. Les deux Ferrari sont en première ligne et Montoya est juste derrière en embuscade devant la BAR-Honda de Button et la Renault de Fernando Alonso.
Lorsque les feux passent au vert, ce sont les deux Ferrari qui s'élancent en tête, Michael Schumacher devant Rubens Barichello et ensuite Fernando Alonso qui pour dépasser Montoya avant le premier virage met deux roues dans l'herbe dans le ligne droite.
L'Espagnol parvient à mener à bien son projet lorsque Montoya manque son freinage à l'abordage du premier virage et sort de la piste. Le Colombien réussit à rester en course mais derrière les deux Ferrari, les deux Renault et la BAR de
Button.
En tête de la course, Michael Schumacher et Rubens Barrichello s'échappent tranquillement. Fernando Alonso distance facilement Button et le reste du peloton.
Le top 12 au 5ème tour est le suivant: Michael Schumacher, Rubens
Barrichello, Fernando Alonso, Jenson Button, Jarno Trulli, Juan Pablo
Montoya, Ralf Schumacher, Mark Webber, Takuma Sato, David Coulthard, Kimi Raikkonen et Felipe Massa.
Premier coup de théâtre au 9ème tour lorsque Felipe Massa attaque et double Raikkonen avant que ce dernier ne sorte de la piste et abandonne (problème technique?). Juan Pablo Montoya ravitaille pour la première fois au 10ème tour,
Barrichello, Alonso et Button au 11ème. Michael Schumacher rentre lors du passage suivant et reprend la course en tête. Ralf rentre lui aussi pour un premier ravitaillement au 12ème tour.
Le classement au 16ème passage: Michael Schumacher, Rubens Barrichello (+1,5), Fernando Alonso (+7,8), Jenson Button (+20), Ralf
Schumacher, Jarno Trulli, Juan Pablo Montoya et Mark Webber.
En tête de la course, les deux Ferrari roulent en formation avec Rubens Barrichello qui revient légèrement sur
Schumacher. Fernando Alonso n'a plus du tout voix au chapitre avec 10 secondes de retard au 20ème tour. Pour Jenson Button c'est pire puisque le Britannique accuse un retard d'un peu plus de trente secondes.
Un podium pour commencer...
C'est à une démonstration des Ferrari que l'on assiste où seul Alonso réussit plus ou moins à tirer son épingle du jeu. Par contre, pour les McLaren c'est le naufrage quasi absolu tandis que les Williams déçoivent cruellement même si Montoya réussit finalement à prendre l'avantage sur Trulli au 25ème tour.
Au 25ème tour, Fernando Alonso est le premier à passer par les stands pour son second ravitaillement. Button et Montoya l'imitent lors du passage suivant. Ralf Schumacher et Jarno Trulli rentrent au 28ème passage. Barrichello au 29ème et Michael Schumacher lors de la boucle suivante. Lors de cette seconde vague de ravitaillement, c'est Ralf Schumacher qui fait la bonne affaire en prenant l'avantage sur
Button.
Le classement au 35ème tour: Michael Schumacher, Rubens Barrichello (+7,8), Fernando Alonso (+32,8), Ralf Schumacher (+55,8), Jenson
Button, Juan Pablo Montoya, Jarno Trulli, David Coulthard, Felipe Massa et Takuma
Sato.
Il reste 20 tours et Montoya est dans le sillage immédiat de Button. Le Colombien devient de plus en plus menaçant pour la cinquième position du Britannique et finalement il le double de manière musclée obligeant Button a mettre les quatre roues dans la terre. La BAR-Honda de Button n'est plus dans le rythme depuis la mi-course...
Au quarantième tour, Fernando Alonso est le premier à passer par les stands pour la troisième fois alors que Michael Schumacher prend un tour à Jarno Trulli. Pas très bon pour le moral de l'Italien tout ça... Quelques tours plus tard, le sextuple champion du monde prendra encore l'avantage sur la BAR de Button et a Montoya en point de mire.
Bon débuts des débutants !
La domination de Michael Schumacher est totale puisque même Rubens Barrichello navigue à plus de 20 secondes.
La course se termine sur une victoire logique de Michael Schumacher qui n'a pas eu à souffrir de la moindre contestation, pas même de la part de son équipier qui était un ton en dessous aujourd'hui.
Alonso termine troisième et sauve l'honneur de Renault. Mais que dire de la prestation des Williams dont la mieux placée, celle de Ralf
Schumacher, pointe à la quatrième place, à plus d'une minute de son frère. Montoya arrive cinquième devant Button et Trulli. Quant à
Coulthard, il marque un point pour l'équipe McLaren qui est complètement passée à côté de son sujet en Australie. Pas sûr que ce point fera plaisir à Ron
Dennis...
Le championnat 2004 est loin d'être joué
Juan Pablo Montoya en est persuadé
Il n'a pas dit son dernier mot...
La Scuderia Ferrari a très bien débuté sa saison 2004 mais pas beaucoup mieux que la précédente. L'année dernière, la Scuderia Ferrari monopolisait aussi la première ligne de la grille de départ à Melbourne. L'écart entre les Ferrari et les autres était lui aussi très important, parfois bien plus grand que cette année. Pourtant, tout le monde parle déjà d'un championnat déjà joué et qui ne devrait pas échapper à Ferrari...
L'année dernière à Melbourne, Michael Schumacher avait signé la pole-position devant son équipier Rubens Barrichello. Juan Pablo Montoya avait pris la troisième place sur la grille avec un retard de 928 millièmes de seconde sur la plus rapide des Ferrari. Ce matin, Michael Schumacher a une fois de plus signé la pole-position devant Rubens Barrichello mais le troisième, toujours Montoya, a réduit son retard puisqu'il n'est plus qu'à 590 millièmes. Jenson Button a par ailleurs signé le même chrono que le Colombien.
Dès lors, faut-il craindre que ce championnat 2004 soit déjà réservé à la Ferrari de Michael Schumacher? Il nous semble que c'est aller un peu vite en besogne. Ralf Schumacher se dit l'homme le moins surpris du monde après l'éclatante démonstration des Ferrari. "Je l'avais déjà dit avant de venir ici que la Ferrari allait être très forte et cela a été très vite confirmé. Je ne peux pas promettre que nous serons en mesure de les battre en course mais je suppose que Ferrari n'aura pas un tel avantage demain."
Norbert Haug, le directeur de Mercedes Motorsport, ne se fait aucune illusion lui non plus. "En course, il peut se passer beaucoup de choses car la fiabilité du propulseur sera durement éprouvée. Néanmoins, je ne pense pas qu'il nous soit possible de battre les Ferrari ici. Derrière elles, il y aura par contre une belle lutte."
Seul Juan Pablo Montoya ne cède pas au pessimisme ambiant: "Il faut se souvenir que les Ferrari ont toujours été très fortes sur ce circuit. Cette fois-ci, l'histoire semble se répéter mais cela ne m'inquiète pas. Nous pourrons profiter des grandes qualités de nos pneus en course. Michael et Rubens disposent de la voiture à battre mais pour notre part, nous débutons cette saison sans les difficultés que nous avions au début de l'année dernière et je ne vois donc aucune raison pour céder à la panique."
Lorqu'on le titille, Juan Pablo Montoya est capable de perdre son sang-froid. Il l'a encore prouvé hier lors d'une conférence de presse (organisée par Allianz, un sponsor de Williams) durant laquelle deux humoristes locaux se sont fait passer pour des journalistes et ont posé des questions déroutantes au Colombien qui n'avait pas très envie de rire...
Ces deux humoristes, travaillant pour l'émission de télévision locale 110% Tony Squires, ont posé des questions totalement incompréhensibles au champion colombien qui s'est subitement exclamé: "Mais que diable voulez-vous me dire? Les deux humoristes se sont alors calmé durant cinq minutes... mais pas beaucoup plus.
Les cinq minutes étant passées, le téléphone de l'un des deux humoristes sonne et celui-ci de répondre en hurlant dans son portable: "Je t'ai déjà dit que je ne peux pas venir jouer au golf aujourd'hui! Je suis en pleine conférence de presse avec 'John' Pablo Montoya."
Le pilote Williams s'est alors levé pour quitter la sale de très mauvaise humeur mais avant qu'il ne disparaisse, l'humoriste a encore le temps de lui crier: "C'est ma mère au téléphone et elle veut savoir si tu veux jouer au golf avec elle."
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